Depuis la mise en service de l'usine de production d'eau potable de Marchésieux, à la fin des années 90, la herse, élément indispensable dans le traitement des boues, n'avait jamais été changée. Soumise à l'usure, cette pièce a été remplacée lors d'une intervention programmée sur la première quinzaine de mai.
A propos de l'usine de Marchésieux
L'usine de Marchésieux a été construite à la fin des années 90 par le SYMPEC (Syndicat Mixte de Production d'eau Potable de la Manche) afin de répondre aux besoins croissants en eau potable dans le secteur, un territoire allant de Coutances à Saint-Lô, bordant les Marais du Cotentin et une partie du Centre Manche. Produisant l'eau potable à partir de captages sous-terrain (allant jusqu'à 40 m) répartis autour du site, l'usine de Marchésieux est la principale unité de production du secteur.
Aujourd'hui, l'usine de Marchésieux, gérée par la SAUR, et le SYMPEC sont intégrés au SDeau50.
Le changement de la herse
La production d'eau potable par le captage d'eau de surface ou souterraine entraîne également la production inévitable de boues. Qu'elles soient issues des ouvrages de prétraitement, de décantation ou des lavages des filtres, ces boues liquides sont peu dégradables et doivent être évacuées.
Elles se présentent sous forme d'une "soupe" de laquelle on retire la teneur en eau pour obtenir une boue sèche : c'est là qu'intervient la herse.
La herse agit comme un épaississeur (on parle d'ailleurs d'épaississeur hersé) : L'eau boueuse est poussée au centre, le mouvement de la herse entraîne la décantation des éléments en suspension, la boue concentrée retombant vers le bas pour être évacuée puis stockée.
Si les boues stockées sont peu dégradables, elles sont saines, sans polluant et ne sont pas issues du traitement des eaux usées. Dans le cadre de la valorisation agricole, elles sont proposées aux agriculteurs locaux qui les récupèrent et les épandent dans les champs, permettant d'améliorer le PH des terres agricoles.